Des agents à VTT veillent sur les espaces naturels

Des agents à VTT veillent sur les espaces naturels

Article paru dans le Parisien

LE GARDE champêtre d’autrefois vient de prendre un sacré coup de vieux. Depuis cet été, deux « écopatrouilleurs » à VTT, équipés de jumelles, d’appareils photo numériques et de téléphones portables, parcourent quatre après-midi par semaine les abords du chemin de la Dhuys. Récemment aménagé, ce sentier de 27 km serpente le long de l’aqueduc historique de la Dhuys, entre les communes de Carnetin, Thorigny et Dampmart.

L’Agence régionale des espaces verts en a confié la surveillance à Ecopatrouilleurs, une jeune entreprise du département.

Ses agents en short et parka bleue s’acquittent en douceur de leur mission : « On n’est pas là pour faire de la répression », explique Didier Soulat, le directeur de la société. Il préfère parler « pédagogie » et « sensibilisation du public sur les différents arrêtés et règlements qui régissent les espaces naturels ».

« On n’est pas là pour faire de la répression »

Il faut dire que cet ancien ingénieur à la Fédération de chasse de Seine-et-Marne connaît bien son sujet et a su s’entourer de personnels compétents. Chaque équipe de patrouilleurs comporte au moins un professionnel de l’environnement, diplômé en gestion des espaces naturels.

Reste à faire passer le message de prévention auprès des amateurs de motocross, de barbecues en plein air et autres activités interdites sur le sentier. Une mission pas toujours facile, reconnaissent les écopatrouilleurs. « On tente d’expliquer aux motocyclistes et aux conducteurs de quad qu’ils dégradent l’environnement naturel du chemin, explique un des agents. Mais parfois, certains ne s’arrêtent même pas. »

Pourtant, les contrevenants auraient tort de prendre à la légère cette nouvelle police de la nature. Via l’Agence des espaces verts, les patrouilleurs sont habilités à prévenir les forces de l’ordre en cas d’infractions répétées. Et les policiers n’hésiteront pas, eux, à verbaliser.